Mise en garde test Imupro300
Montréal, le 26 octobre 2007.
Depuis quelques mois, un test sanguin pour dépister des anticorps alimentaires de type IgG est disponible au Québec. L’Association des allergologues et immunologues du Québec (AAIQ), l'Association des dermatologistes du Québec (ADQ)et l'Association des gastroentérologues du Québec (AGEQ) tiennent à mettre en garde la communauté médicale et à l’informer des possibles conséquences liées à l’utilisation des résultats de ce test.
Les laboratoires qui proposent les tests d’IgG alimentaires prétendent qu’ils peuvent identifier au moyen de ces tests des réactions immunitaires alimentaires. Ces laboratoires affirment que ces réactions causeraient une multitude de maladies où de symptômes tels que les : diabète de type II, l’arthrose, la fibromyalgie, l’acné, le psoriasis, l’eczéma atopique, la maladie de Crohn, la déficience en fer, la migraine, la dépression, le syndrome de fatigue chronique, le déficit d’attention, l’hyperactivité, l’hypertension artérielle et l’excès de poids.
Un de ces tests, l’ImuPro 300, pourrait détecter et quantifier les IgG de 258 aliments et de 15 métaux lourds. Le test identifie habituellement entre 20 et 50 aliments causant une« intolérance » et ces aliments doivent êtres éliminés du régime alimentaire pour quelques mois à deux ans.
L’AAIQ, l’ADQ et l’AGEQ tiennent à faire savoir aux médecins qu’il n’existe aucune donnée scientifique valable et reconnue pour appuyer l’utilisation de ces tests dans le traitement des maladies ci-haut mentionnées. Une allergie alimentaire ne peut pas être diagnostiquée sur la base d’un tel test. De plus, la diète proposée après l’obtention de résultats peut possiblement entraîner des carences alimentaires.
L’AAIQ, l’ADQ et l’AGEQ appellent donc à la vigilance quant à ces tests.
Les bons résultats présentés par les laboratoires offrant ce test provenaient d’observations seulement et non pas d’études comparatives. Ces résultats pourraient s’expliquer par le changement radical de diète ou par l’effet placebo.
L’AAIQ, l’ADQ et l’AGEQ tiennent aussi à rappeler qu’une diète avec restrictions majeures excluant systématiquement certains aliments ne devrait pas être entreprise sans une consultation préalable et un suivi avec une personne qualifiée en nutrition telle une diététiste.
Si une réaction allergique immédiate à un aliment est suspectée, il est recommandé d’éviter cet aliment jusqu’à consultation avec un médecin. Les réactions allergiques immédiates peuvent se manifester entre autre par de l’urticaire, de l’enflure, des difficultés à respirer ou à avaler, et dans les cas graves une perte de conscience ou même la mort. Ces réactions sont médiées via les anticorps de type IgE et peuvent être diagnostiquées par un allergologue à partir d’une histoire suggestive d’un tel problème qui se devra d’être appuyée par des tests cutanés combinés, si jugé nécessaire, par un test sanguin mesurant les IgE spécifiques pour le ou les aliments suspectés.
L’Association des allergologues et immunologues du Québec, l’Association des dermatologistes du Québec et l’Associatio des gastro-entérologues du Québec regroupent tous les médecins spécialistes de ces disciplines médicales et sont affiliées à la Fédération des médecins spécialistes du Québec. Au Québec, on compte 51 allergologues, 173 dermatologues et 180 gastroentérologues qui offrent des services médicaux spécialisés (deuxième et troisième ligne), en cabinet et en centre hospitalier.
Source et pour information :
Association des allergologues et immunologues du Québec
Normand Dubé, m.d., président
(514) 350-5000
Association des dermatologistes du Québec
Chantal Bolduc, m.d., présidente
(514) 350-5111
Association des gastro-entérologues du Québec
Victor Plourde, m.d., président
(514) 350-5112
Références :
1- Middleton et al., Allergy : Principle and practice. Elsevier, 2005; 1720-22
2- Chapman JA et Al . Food Allergy: a practice parameter. Ann Allergy Asthma &
Immunol. 2006;96:S-38
3- Teuber SS, Beyer K. IgG to foods: a test not ready for prime time. Curr. Opin. All Clin
Immunol. June 2007 ;7 (3): 257-8
Montréal, le 26 octobre 2007.
Depuis quelques mois, un test sanguin pour dépister des anticorps alimentaires de type IgG est disponible au Québec. L’Association des allergologues et immunologues du Québec (AAIQ), l'Association des dermatologistes du Québec (ADQ)et l'Association des gastroentérologues du Québec (AGEQ) tiennent à mettre en garde la communauté médicale et à l’informer des possibles conséquences liées à l’utilisation des résultats de ce test.
Les laboratoires qui proposent les tests d’IgG alimentaires prétendent qu’ils peuvent identifier au moyen de ces tests des réactions immunitaires alimentaires. Ces laboratoires affirment que ces réactions causeraient une multitude de maladies où de symptômes tels que les : diabète de type II, l’arthrose, la fibromyalgie, l’acné, le psoriasis, l’eczéma atopique, la maladie de Crohn, la déficience en fer, la migraine, la dépression, le syndrome de fatigue chronique, le déficit d’attention, l’hyperactivité, l’hypertension artérielle et l’excès de poids.
Un de ces tests, l’ImuPro 300, pourrait détecter et quantifier les IgG de 258 aliments et de 15 métaux lourds. Le test identifie habituellement entre 20 et 50 aliments causant une« intolérance » et ces aliments doivent êtres éliminés du régime alimentaire pour quelques mois à deux ans.
L’AAIQ, l’ADQ et l’AGEQ tiennent à faire savoir aux médecins qu’il n’existe aucune donnée scientifique valable et reconnue pour appuyer l’utilisation de ces tests dans le traitement des maladies ci-haut mentionnées. Une allergie alimentaire ne peut pas être diagnostiquée sur la base d’un tel test. De plus, la diète proposée après l’obtention de résultats peut possiblement entraîner des carences alimentaires.
L’AAIQ, l’ADQ et l’AGEQ appellent donc à la vigilance quant à ces tests.
Les bons résultats présentés par les laboratoires offrant ce test provenaient d’observations seulement et non pas d’études comparatives. Ces résultats pourraient s’expliquer par le changement radical de diète ou par l’effet placebo.
L’AAIQ, l’ADQ et l’AGEQ tiennent aussi à rappeler qu’une diète avec restrictions majeures excluant systématiquement certains aliments ne devrait pas être entreprise sans une consultation préalable et un suivi avec une personne qualifiée en nutrition telle une diététiste.
Si une réaction allergique immédiate à un aliment est suspectée, il est recommandé d’éviter cet aliment jusqu’à consultation avec un médecin. Les réactions allergiques immédiates peuvent se manifester entre autre par de l’urticaire, de l’enflure, des difficultés à respirer ou à avaler, et dans les cas graves une perte de conscience ou même la mort. Ces réactions sont médiées via les anticorps de type IgE et peuvent être diagnostiquées par un allergologue à partir d’une histoire suggestive d’un tel problème qui se devra d’être appuyée par des tests cutanés combinés, si jugé nécessaire, par un test sanguin mesurant les IgE spécifiques pour le ou les aliments suspectés.
L’Association des allergologues et immunologues du Québec, l’Association des dermatologistes du Québec et l’Associatio des gastro-entérologues du Québec regroupent tous les médecins spécialistes de ces disciplines médicales et sont affiliées à la Fédération des médecins spécialistes du Québec. Au Québec, on compte 51 allergologues, 173 dermatologues et 180 gastroentérologues qui offrent des services médicaux spécialisés (deuxième et troisième ligne), en cabinet et en centre hospitalier.
Source et pour information :
Association des allergologues et immunologues du Québec
Normand Dubé, m.d., président
(514) 350-5000
Association des dermatologistes du Québec
Chantal Bolduc, m.d., présidente
(514) 350-5111
Association des gastro-entérologues du Québec
Victor Plourde, m.d., président
(514) 350-5112
Références :
1- Middleton et al., Allergy : Principle and practice. Elsevier, 2005; 1720-22
2- Chapman JA et Al . Food Allergy: a practice parameter. Ann Allergy Asthma &
Immunol. 2006;96:S-38
3- Teuber SS, Beyer K. IgG to foods: a test not ready for prime time. Curr. Opin. All Clin
Immunol. June 2007 ;7 (3): 257-8
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